#4 Penser par soi-même et si possible, en dehors du cadre!

NFTs, blockchain, cryptos, sont des mots que peu de gens connaissaient il y a encore 5 ans.

Les premiers NFTs ont vu le jour en 2017, mais c’est surtout pendant la crise du covid, en 2020, qu’une plus grande partie du public s’y intéresse.

Et en l’espace de 2 années, seulement, on a déjà connu une période incroyablement faste appelée le “bull market” et un marché fortement baissier, dans lequel nous sommes actuellement, appelé le “bear market” !

Pourtant, le NFT et son utilité restent encore très méconnus en France, à en croire un sondage de l’Ifop datant de février 2022 :

“Seul 1 Français sur 10 sait de quoi il s’agit précisément. Ce sont les plus jeunes qui sont davantage réceptifs à ce genre d’actifs. En effet, 40 % des 18-34 ans qui connaissent les cryptoactifs ont investi ou comptent le faire. Et 49 % des 18-24 ans pourraient acheter un objet numérique sous forme de NFT. Les personnes de plus de 65 ans sont seulement 8 % à l’envisager.”

Supprimer certaines croyances

La plus grande difficulté lorsqu’on parle de NFT, c’est qu’il existe des croyances vieilles de + de 30 ans, depuis la naissance d’Internet en fait.

La majeur partie d’entre nous a accepté l’idée qu’un fichier numérique ne pouvait être unique, avoir de propriétaire et encore moins de valeur propre.

Le copier/coller était déjà une démonstration incontestable !

Mais c’est surtout l'innovation du torrenting via le partage de fichiers peer-to-peer (Napster) qui a été un changement de paradigme que les gens ont accueilli, il est vrai avec enthousiasme.

D’un coup, il était possible d'accéder à toute la musique, gratuitement et de son ordi.

Cela a fondamentalement changé la façon dont notre culture évalue la musique et cimenté l'idée que la musique devrait être gratuite ou presque.

Les plateformes de streaming, en “faux” sauveur

L'industrie de la musique a alors décidé de récupérer une grande partie de l'immense valeur perdue par des plates-formes comme Napster et The Pirate Bay pour créer une offre de streaming.

Mais leur modèle de rémunération est tel qu'un artiste gagne très peu d'argent sans une base de fans massive.

90 % des albums ne reçoivent que 1 % des flux. Et 98,6 % des artistes de Spotify ne gagnent que 36 dollars par trimestre.

Kay Hanley, chef d'orchestre et cofondatrice du groupe Songwriters of North America, a écrit sur Variety : "C'est maintenant notre chance de saisir l'énergie d'un moment latéral et de la réorienter pour parler du vrai problème : le modèle constant d'exploitation, de dévaluation et de manque de respect des créateurs de musique de Spotify."

Capitalistes et créateurs

La relation entre les capitalistes et les créateurs a toujours été tendue.

En tant qu'institution, l'industrie de la musique s'est rarement occupée de ceux qui créent la plus grande partie de sa valeur : les artistes.

“Les mauvais contrats et les fausses promesses ont fait pencher la balance en faveur des intérêts des entreprises et la présence de quelques superstars masque l'impact de la vérité : très peu de musiciens peuvent vivre de leur art.” © MacEygon

Imaginer un nouveau modèle

De tout temps, les révolutions sont donc intervenues lorsque certaines personnes ont décidé de penser différemment, de sortir du cadre ou de casser les codes.

Et ces révolutions dépendent de la vision finalement d’un petit groupe d’humains. 

“Les Métiers à tisser n’ont pas vu venir la machine à vapeur, ou Encyclopedia britannica n’a pas vu venir Wikipedia ! Une seule invention est c’est la révolution industrielle.” - Lip dans la série culte Shameless 👈 😀

Le modèle en place est-il juste ?

Et si une oeuvre digitale pouvait être unique ?

Avoir, de nouveau, une valeur !

Votre dernier single, doit-il forcément valoir 0,0033ct€ par écoute ?

Un modèle centré sur l’artiste et le fan

Ce changement a déjà commencé avec l’arrivée de plateformes alternatives comme Patreon ou Kickstarter.

Le fan est impliqué à un niveau plus important dans le projet de l’artiste et reçoit des contre-parties en échange d’un financement participatif.

Et avec les NFTs, la relation artiste/fan va encore plus loin.

En achetant un NFT, ils achètent un actif de l’artiste, qui peut prendre de la valeur (pour l’artiste* et pour le fan) ; le succès devient dès lors, relationnel.

*chaque NFT comprend généralement une part du créateur - un pourcentage qui revient à l'artiste chaque fois que le NFT est revendu - lui permettant de gagner de l'argent pour toujours.

La blockchain se charge de valider et d’automatiser ces transactions, éliminant ainsi, certains intermédiaires et les problématiques de "mauvais contrats" ou de "fausses promesses".

Une réglementation qui ne suit pas encore

Avant que les NFTs n'entrent dans la danse, la propriété de la musique était déjà complexe : chaque enregistrement sonore est protégé par de multiples droits d'auteur, et chaque utilisation distincte :

  • Jouer une chanson
  • En faire une copie
  • La diffuser
  • La jouer en synchronisation avec un contenu visuel

Il faut maintenant ajouter à cela le cadre de “ténu de la propriété numérique”, car la propriété juridique d'un fichier numérique n'existe pas à ce jour.


Conclusion

Apporter le web3 dans l’industrie musicale, c’est voir les artistes reprendre le pouvoir sur leur art, sur leurs flux de revenus avec la possibilité de les partager avec leurs consommateurs/fans s’ils le souhaitent.

C’est aussi voir les fans devenir des fans actifs.

Depuis juin 2020, plus de 1,6 million de NFT musicaux ont été vendus, générant un chiffre d'affaires d'environ 100 millions de dollars.

Le changement est donc déjà en marche, mais la route est encore longue pour que les acteurs majeurs de cette industrie acceptent de revoir ce qui leur paraissaient comme acquis.


Si tu es cool avec l’anglais, voici quelques lectures :


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