Histoire d'une Année Sabbatique

I’ve been on a sabbatical for more than a year, and thought it was time to write about it. I’m doing it in French for once, because it’s easier to speak from the heart in your mother tongue.

30 Mars 2021

Je suis à Tenerife devant cette maison pittoresque au milieu d’une paisible plantation de bananes.

Je regarde l’horizon qui épouse l’océan. Une larme coule sur ma joue.

C’est fini.

C’est mon dernier jour comme CTO dans ma propre startup Multis.

Je laisse les rênes à celui que j’avais recruté comme co-fondateur après avoir lancé le projet chez eFounders en mars 2018.

Notre relation semblait condamnée, il fallait trouver une solution.

Et il a fallu un gros mois très épuisant émotionnellement pour arriver à cette solution : mon départ.

C’était le meilleur choix. Pour Multis et pour moi.

Enfin c’était une façon de voir les choses. L’autre façon c’était un “divorce avec perte de la garde des enfants”.

J’avais probablement sous-estimé le temps nécessaire pour le deuil.

Mais de l’eau a coulé sous les ponts et je sens le besoin de partager les différentes phases de mon année sabbatique qui a suivi cette rupture.

Comme je prends des notes quotidiennement avec RoamResearch je peux avoir une idée assez précise de ce que j’ai fait, et de mon état d’esprit au fil des mois.

Avril

Je suis encore à Tenerife dans un coliving aussi entouré de bananiers.

D’abord le calme, le repos après l’intensité du mois précédent.

Mais après quelques jours seulement je passe en mode hyper-actif. Tout d’un coup me voilà avec beaucoup de temps libre : je prends des cours d’espagnol, je fais de la randonnée, je lis les articles que j’avais en retard, j’améliore mon environnement de développement avec Clojure, je m’occupe de mon micro-fond crypto, je fouille des protocoles (crypto aussi) et me consacre au développement d’une mini-app dans le domaine des NFTs pour mieux comprendre le sujet.

C’est aussi à ce moment là que je décide d’acheter une Tesla… Symbole de l’état du marché à ce moment précis, ou bien crise de la trentaine !

Mai

Je suis dans un magnifique château en Normandie.

Je continue de me documenter, principalement sur des sujets crypto : je lis entièrement les newsletters, je regarde des présentations, écoute des podcasts et joue avec différentes applications. Mes notes sont très longues, et les sujets très vastes.

Mais je sens qu’il me faut des projets un peu plus long terme. La raison est simple : une vie heureuse (pour moi) est une vie où je construis quelque chose.

Il y a pourtant deux sujets que je veux approfondir :

  1. un nouveau format pour le Web (titre : “Web is Dead”)
  2. l’hérésie du papier toilette (titre : “Wiping it Wrong”)

Je commence la recherche, mais je me retrouve assez vite bloqué…

En parallèle et sans aucun effort de marketing, de plus en plus de gens veulent rejoindre mon fond. La raison est simple : quand on voit des gens autour de nous devenir “riche” on a envie de faire pareil. Même si c’est beaucoup mieux d’investir dans le creux de la vague plutôt qu’au sommet, rien ne vaut un “bull market” pour lever des fonds.

Mon fond utilise le protocole Enzyme qui permet beaucoup de choses mais qui manque d’une intégration avec un autre protocole que j’affectionne tout particulièrement : PoolTogether.

L’idée me vient de proposer mes services pour le développement d’un “adapteur” entre ces deux protocoles. D’une part je voulais augmenter mon expertise dans le développement de “smart contracts”, et d’autre part j’avais la volonté d’expérimenter cette façon de travailler en mode “contributeur”, loin des relations employeurs/employés que je trouve archaïques.

Juin

Je suis à la montagne. Maintenant avec une Tesla baptisée R4MSÈS.

Ma proposition pour Enzyme a été acceptée. C’est génial, je travaille exactement sur quoi je voulais, ça profite à mon fond et en même temps je suis payé pour le faire. Je passe donc quelques demi-journées en mode complètement flexible à écrire du Solidity (langage de programmation pour les “smart contracts” sur la blockchain Ethereum) pour Enzyme.

Je consacre aussi du temps ce mois là à faire quelque chose d’important mais peu gratifiant : sécuriser mes comptes web2 et web3. Changer mes mots de passe, implémenter des procédures de “worst case scenario”, supprimer des accès à certaines applications etc.

Je continue évidemment mes lectures crypto. Notamment le “whitepaper” de la troisième version d’un des protocoles les plus important de l’écosystème : Uniswap.

Mais mon envie de construire revient. De faire des produits, des applications web.

Juillet

Je suis encore à la montagne.

Je me mets en tête de faire une mini application qui permet de visualiser la sécurité des comptes Argent (wallet pour crypto). Ça me fait plonger dans la théorie et la visualisation des graphes. C’est intéressant et stimulant, mais personne ne semble intéressé plus que ça par l’idée : c’est seulement utile de façon ponctuelle pour contrôler son niveau de sécurité. Pour les curieux l’application est ici : guardians.

En parallèle je remarque que je passe beaucoup de temps à lire ce livre “More Money Than God” sur l’histoire des hedge funds. Je ne sais toujours pas pourquoi ce sujet me passionne, mais ce livre en est la bible.

Cette période est aussi marquée par des frais de transaction sur Ethereum qui reviennent à des niveaux acceptables. Cela me force à passer du temps à faire tout ce qui était en attente dans mes sujets crypto : de l’utilisation des plateformes de prêts à taux fixes sur Yield ou ElementFi, à du “yield farming” sur Curve ou Instadapp.

J’arrive sur la fin du projet avec Enzyme (on reviendra sur le sujet en novembre !) et un ami CTO du protocole mStable me propose de travailler sur ce qu’on appelle une “grant” (une bourse) sur un sujet assez rigolo : développer un système de corruption transparent pour le protocole Curve (titre : “Lobbyist”). J’accepte le challenge (qui me permet aussi de continuer d’améliorer mes compétences en Solidity).

Août

Me voilà dans le nord de la Pologne après avoir traversé l’Allemagne sur les autobahn sans limites de vitesse (224km/h pour info avec mon fidèle destrier).

Tout d’abord, je recommence à jouer à Gods Unchained ! J’avais commencé à jouer début 2020 mais ensuite arrêté une fois le premier confinement passé. C’était maintenant le moment de relancer le jeu : un bon moyen de déconnecter avec des parties qui durent environ 15 minutes (et beaucoup plus stimulant qu’une série Netflix).

Je bosse sur le projet “Lobbyist” mais environ deux semaines avant d’annoncer une première version publique, le légendaire développeur DeFi Andre Cronje nous grille la priorité en publiant ce site. On décide d’arrêter le projet… Ironie du sort, la première version du contrat déployé par Andre avait une faille de sécurité que j’aurais pu voir vu mon expertise du moment sur le sujet… mais que j’ai quand même loupée !

À ce moment-là je n’ai plus de projet.

Je repasse en mode exploration technique sur des sujets autour du langage de programmation Clojure. Notamment sur cette base de données bi-temporelle appelée XTDB.

Mais surtout c’est le moment de reprendre les deux sujets oubliés depuis Mai. Plus d’excuses.

Sur le trajet en solitaire entre la Pologne et l’Espagne, je finalise mon article sur le papier toilette (re publié plus tard ici) et beaucoup plus important : je pose les bases du projet “web is dead” avec la pièce alors manquante de l’utilisation du protocole Matrix comme fondation de cette nouvelle architecture pour le web.

Septembre

Je suis vers Valencia dans le célèbre coliving Sun and Co.

Ce mois ci, je pousse le “POC” (prototype) sur le sujet “web is dead”. À ce moment là je n’ai pas de nom pour ce nouveau format pour le web. En rigolant, le terme “web4.0” vient à l’esprit et je l’utilise de temps en temps pour communiquer aux autres mon occupation : c’est incorrect mais facile à retenir !

Le POC avance bien, avec un mélange équilibré entre la rencontre de problèmes techniques et leur résolution. Saupoudrez le tout de périodes de concentration intense et le tour est joué.

La lecture du moment est “Radical Markets”. Venant d’une recommandation de notre guide spirituel Vitalik Buterin, le livre offre des approches nouvelles sur des sujets habituellement sclérosés par leur politisation. Ça me donne des idées, notamment pour le sujet d’un “coliving crypto” (on y reviendra !).

En parallèle, c’est inévitable, je continue mes explorations crypto. Notamment la blockchain Stacks pour leur langage de “smart contract”, et aussi le protocole Hop de transferts entre “rollups” sur Ethereum. Enfin, je dois avouer que les weekends ont été pas mal occupés par des parties de Gods Unchained.

J’apprends aussi qu’un des plus gros fonds d’investissement au monde va investir dans Multis. C’est super, même si ça laisse un arrière goût de mauvais timing !

Octobre

Encore à Sun and Co.

Après m’être compliqué la vie pour migrer mon blog de Medium à une solution décentralisée et résistante à la censure, Mirror annonce leur plateforme clé en main pour faire la même chose. Évidemment, j’utilise maintenant Mirror.

Mon but est maintenant d’écrire un article assez long et assez fouillé sur le sujet “web is dead” pour expliquer ma démarche et mes idées. Je fais une première version, mais je bloque sur l’argumentaire. Un doute m’envahi sur la pertinence de ce nouveau format pour le web. Je reprends l’écriture de l’article de zéro.

Le livre du moment est maintenant “Skin in the game”. Ce sera mon livre préféré de 2021. Je découvre une autre façon de voir ces fameuses asymétries de la vie. Le style littéraire de l’auteur est caustique mais plaisant. Cela influencera l’écriture de mon article en cours.

Mais la fin du mois approche et c’est le moment d’aller quelques jours à Lisbonne pour la conférence Liscon. C’est la première vraie conférence où je vais depuis mars 2020. C’est intense mais très sympa de revoir le monde crypto en chair et en os. Énormément de personnes ont déménagé à Lisbonne, et ça me donne envie d’y passer plus de temps (surprise surprise).

Je profite de cette conférence pour parler de cette idée de projet de faire un coliving crypto, c’est à dire un coliving (dans le sud de l’Espagne) qui se servirait de la crypto pour son financement, opération at gouvernance.

Novembre

Me voilà dans la superbe ville de Granada.

C’est le retour du projet avec Enzyme. Cela aura pris beaucoup plus de temps que prévu mais c’est maintenant le moment de finaliser mon intégration avec la nouvelle version de leur protocole avant de passer l’audit de sécurité. Je passe quelques demi-journées sur le sujet.

Ensuite je me remets sur l’article pour expliquer ce que j’appelle finalement le web temporel ou encore web4ᵗʰ (pour signifier l’ajout du temps comme quatrième dimension). J’arrive à trouver un argumentaire satisfaisant et je peaufine la contenu avec des illustrations et un “screencast” pour montrer en pratique ce à quoi ce nouveau concept pourrait ressembler.

Je publie l’article sur différentes plateformes. J’ai des discussions intéressantes avec des amis dans la tech ou des membres de YC. Je suis content de moi, le travail a été fait, j’ai poussé une idée en mode “inventeur” jusqu’au bout. L’article et ici.

Le projet appelé crypto.coliving et en cours : on cherche et visite des belles maisons dans la région de Granada (Andalousie).

Je passe pas mal de temps à essayer de comprendre les aspects légaux de la possession d’un bien physique en tant qu’entité sur la blockchain. L’époque coïncide avec ConstitutionDAO qui aura été une expérience intéressante sur le sujet : la mise en commun de fond par une communauté (anonyme par défaut) pour l’achat et la possession d’une copie physique de la constitution.

Décembre

Je suis de retour à la montagne.

Le projet crypto.coliving commence à me prendre pas mal de temps avec de la recherche encore sur la structure légale, le mécanisme de levée de fonds mais aussi des sessions de branding/design/contenu avec les autres membres du projet. L’acronyme WAGBAC tombe (“We’re All Gonna Buy A Casa”) en référence au WAGMI ou WAGMAM.

Je compense le manque de tech par la lecture de la documentation de StarkNet. C’est copieux mais stimulant. Je fais aussi leurs tutoriels pour mieux comprendre ce qu’on appelle un “layer 2” dans le monde blockchain. Ces “layers 2” sont censés changer beaucoup de choses pour l’écosystème en 2022 : des transactions plus rapides et moins chères mais toutes autant sécurisées !

Aussi comme l’époque de Noël approche, j’en profite pour réfléchir à des cadeaux crypto. Je décide de faire des cartes de voeux chargées avec des tickets de loterie de PoolTogether. C’est toujours un bon exercice de penser l’expérience de bout en bout pour des personnes non crypto. Au final ça fonctionne plus ou moins bien, sauf pour les “seed phrases” qui restent le gros problème de la plupart des wallets.

Janvier

C’est le retour au chaud aux îles Canaries avec une tournée de 1 2 3 coliving.

Le mois est consacré au projet crypto.coliving : designer le “drop” NFT et faire la spécification, implémentation et déploiement des contrats associés. Je fouille en profondeur le sujet des NFTs dits interactifs, tels ceux popularisés par la plateforme fxhash.

Il y a aussi du temps passer sur la découverte de l’écosystème de la blockchain “Gnosis Chain” sur laquelle je décide de déployer les contrats. Ce choix est motivé par deux raisons : ne pas avoir des frais de transactions rédhibitoires et récupérer les fonds dans une monnaie stable (aka “stablecoin”).

Mais ce projet qui devait être un “side project” prend finalement beaucoup plus de temps que prévu. C’est impressionnant comme on sous-estime toujours le temps nécessaire, même après des années d’expérience en startup…

C’est trop tard pour revenir en arrière à ce moment-là, mais je me note que le projet qui pourrait avoir le plus d’impact reste le web temporel.

Février

Toujours aux Canaries, à Puerto de la Cruz sur l’île de Tenerife.

Je fais ma candidature pour rejoindre le “Enzyme Technical Council” qui est un groupe de personnes responsables de certaines décisions techniques du protocole Enzyme. Le rôle est rémunéré pour environ deux heures par semaine. C’est parfait pour collaborer avec des personnes hautement qualifiées sur des sujets importants sans une trop grosse contrainte de temps.

La quasi intégralité du mois est consacré à crypto.coliving : préparer le lancement, parler à des gens, bosser sur le site (cryptocoliving.xyz), la communication, l’application pour le “minting” des NFTs (wagbac.cryptocoliving.xyz) et faire des itérations sur tous ces sujets.

À force de fouiller l’écosystème NFT, c’est à ce moment là que je commence à utiliser NFTX. On reviendra sur le sujet bientôt.

Enfin je considère l’idée d’écrire un retour d’expérience sur les hauts et bas de mon année sabbatique. Notamment parce qu’à ce moment-là je me rends compte que je me suis moi-même embarqué dans quelque chose d’un peu trop grand par rapport à l’envie initiale : le projet est vraiment cool mais je me retrouve à avoir les responsabilités de CEO, CTO, et COO en même temps.

Mars 2022

Retour à la montagne !

C’est le moment de faire le “drop”, de vendre les NFTs pour donner vie au projet crypto.coliving. Mais un jour avant l’ouverture de la vente au public la situation semble compliquée.

Un article sur le post-mortem viendra, mais pour résumer : la communauté initiale n’avait pas atteint la taille requise pour un projet de cette envergure (3 millions d’euro). Et un petit couac technique de dernière minute nous a décidé à mettre en pause le projet pour ré-évaluer nos options.

Mais au final le projet tombe à l’eau, faute d’énergie : il aurait fallu passer encore beaucoup de temps avec un focus constant sur le sujet. Loin de l’idée du “side project” initial.

C’est triste, mais peut-être un soulagement aussi. J’espère qu’un projet de ce genre existera un jour. Car partager un coliving avec d’autres passionnés de la crypto ne peut que procurer joie et satisfaction :)

Je me change les idées avec du code. Je plonge dans les petits challenges de “Damn Vulnerable DeFi” autour de la sécurité des “smart contracts” sur Ethereum. Des idées sur les “flashloans”, “flashbots” et opportunités d’arbitrage me viennent en tête. On appelle ça la MEV ou “Miner Extractable Value”, c’est un domaine complètement fou, extrêmement compétitif et stimulant.

Mais mars sera une fois de plus le mois du grand reset : je revends ma Tesla et me sépare de ma copine. Table rase. C’est une situation inédite dans ma vie, qui se résume parfaitement via negativa : “no home, no job, no car, no girl”.

J’ai une liberté totale. Je dois en saisir l’opportunité.

Avril

J’ai besoin d’être à une endroit où je me sens bien : je pose ma valise au coliving Cloud Citadel à Briançon dans les Hautes-Alpes.

Je me bats tout le mois avec ce sujet de MEV sur NFT. Je compte écrire aussi un article pour expliquer plus en détails. Mais l’idée est assez simple : trouver des écarts de prix sur des valeurs crypto (des NFTs entre OpenSea et NFTX dans ce cas) et essayer d’être le premier à profiter de cet écart. Comme tout le monde peut participer à ce “jeu”, la compétition est terrible.

C’est vraiment la guerre : je fais une optimisation un jour pour essayer de doubler une personne, tout ça pour me rendre compte le lendemain qu’une autre personne me passe constamment devant. Mais cela reste un très bon moyen d’affuter mes compétences techniques sur plusieurs niveaux, de l’écriture de contrats, à l’architecture de systèmes temps réels ultra rapide, en passant par de l’investigation de l’activité “on-chain” (qui est visible sur la blockchain).

Un plan commence à se dessiner pour les mois à venir. Je pourrai étudier des protocoles présents sur Immunefi, c’est-à-dire avec un programme de compensation pour les bugs et vulnérabilités qu’un hacker (moi) trouverait. Pour m’aider à fouiller ces protocoles je pourrai construire des mini applications dans un format web4ᵗʰ. Et ces activités me donneront des idées pour de la MEV occasionnelle.

Le plan me semble bon. Il me manque juste le framework web4ᵗʰ !

Mai

Encore à Cloud Citadel.

Je me donne donc un mois pour développer ce “starter kit” pour le framework web4ᵗʰ (ou web temporel) : une librairie de code qu’un développeur pourrait utiliser pour construire une application dans ce format.

Je me concentre, j’itère, je simplifie, je recommence, je galère, je persiste.

Je publie (sans communiquer dessus) le “repo” sur GitHub : teawaterwire/web4th. Le code est open source et idéalement dans le futur d’autres personnes peuvent contribuer (si le projet a un sens). Pour l’instant seulement un ami m’aide à améliorer ma façon de présenter le framework.

Je suis content d’avoir avancé sur ce sujet. Au final le code est assez simple, mais comme toujours : “simplicity is the ultimate sophistication”.

Je vais pouvoir activer mon plan d’avril.

Juin…

Je passe une semaine en famille, en mode (double) tonton, durant laquelle je n’accomplis quasiment rien… merci les enfants ;)

J’arrive maintenant dans la capitale tech et crypto du moment : Lisboa. Le coliving est SameSame.

L’idée est de rencontrer beaucoup plus de personnes dans ce qu’on appelle “web3” pour activer la sérendipité à laquelle je tiens tant. Durant ma première semaine ici je vais à des événements web3 tous les jours !

La mauvaise idée me prend de repasser le film de ma vie depuis mars 2021 en relisant toutes mes notes prises sur Roam. Je prends beaucoup plus de temps que prévu sur cette rétrospective, mais je ressens le besoin d’écrire cet article. Comme pour marquer d’une pierre blanche la fin de mon année sabbatique, et le début de ce nouveau chapitre “web4ᵗʰ + crypto + audit + MEV” : je vais construire des mini-applications avec le framework du web temporel, sur des protocoles crypto, dans l’objectif de trouver des vulnérabilités et potentiellement des opportunités de MEV.

Conclusion

Notre bien le plus précieux est le temps.

Il ne faut pas se tromper sur ce quoi on veut passer notre temps.

Mais c’est si difficile de choisir.

Souvent on se laisse guider par des raisons économiques qui évite de trop penser.

Mais si on a la chance de se libérer de la pression financière, alors il faut avoir le courage de décider pour soi.

Il faut avoir confiance en la sérendipité pour nous guider dans nos choix.

Mais peu importe le choix fait, rien de significatif ne peut être accompli sans concentration et persévérance. Sans méthode et rigueur.

Il faut garder en tête l’importance d’être bien entouré. Pour ma part, la vie en coliving me garantit des relations fortes avec des personnes intelligentes et bienveillantes.

Profiter des moments avec les personnes qui comptent : les amis et la famille. Encore une fois, notre temps est limité.

Évidemment tout cela n’a d’importance que si on est en bonne santé.

Restez vivants !


UBI LUDUS VITA

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